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Le travail au noir

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Difficile de s'intégrer au marché du travail ? 

Les étudiants salariés

Le chômage de masse

Les maladies liées au travail

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Précarité à la loupe

ALPHONSE OCIAL

 

Je travaille pour une émission TV, où je suis impliqué dans le choix des invités culturels.


Je profite de mon temps libre pour gratter la guitare, et préparer l’enregistrement de mon premier album.


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La vie des travailleurs saisonniers

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Nicolas* a 26 ans. Ce jeune Grenoblois fait partie 一 en langage Pôle Emploi 一 des

« chômeurs longue durée ». Sans travail depuis 3 ans, déçu par certains de ses stages, il décide de lancer un site internet culturel. Une activité qui n'est pas reconnue comme sa profession.


Le jeune homme a un parcours d'études assez traditionnel : une licence en sociologie, un an de Gestion éditoriale et écritures en ligne. Dans le cadre de ses études, celui qui rêve de travailler dans le journalisme culturel effectue un stage dans une agence web. Mais il est relégué aux tâches ingrates. Il se souvient : « Pendant deux mois, je me suis retrouvé à faire le travail dont personne ne voulait. Je me sentais mal en rentrant chez moi. Le travail devrait être une expérience enrichissante, pas une nécessité ou une obligation.»


En 2013, il s'inscrit au chômage. Mais, comme la structure ne répond pas à ses aspirations, il lance en parallèle sa plateforme web de critiques culturelle. « À Pôle Emploi, on ne me connaît pas vraiment. Moi, je ne suis pas adaptable : je veux bosser dans la culture, point. » Aujourd’hui, il est toujours inscrit comme demandeur d'emploi, mais ne touche pas d'allocations chômage.



Ni travailleur, ni inactif


Si son activité n'est pas reconnue, le jeune homme estime tout de même être un travailleur : « Je me considère comme actif. La seule différence, c'est que je n'ai ni contrat ni salaire. » Pour vivre, il dit avoir “la chance” de toucher le RSA et de recevoir l'aide financière de ses parents.


Ce travail, qui sort des normes habituelles, a parfois du mal à être compris par les personnes qu'il rencontre. « Lorsqu'on me demande ce que je fais dans la vie, quand je parle de mon projet et que je dis que je ne gagne pas d'argent, je sens une perte d'intérêt, on passe rapidement à la personne suivante. »


*  Le prénom a été modifié

TROIS QUOTIDIENS AU CHÔMAGE

À 8h30 du devant le matin, plusieurs personnes attendent déjà Pôle Emploi.

Samantha, 26 ans, et Kamel, 54 ans, détaillent leurs journées,

et leur ressenti face à leur situation.


DANS LA FILE DE PÔLE EMPLOI

AVEC SAMANTHA ET KAMEL

DANS L'APPARTEMENT

DE NICOLAS

En France, les immigrés représentent environ 10% des actifs français en 2015. Ils constituent donc une force de travail non négligeable. Toutefois, leurs qualifications sont, en moyenne, moins élevées que celles des travailleurs natifs (image n°1).

Conséquence logique, ils occupent des emplois moins qualifiés et donc moins rémunérés. Leur niveau de vie est plus bas que celui des natifs et le pourcentage de ménages immigrés sous le seuil de pauvreté est plus élevé

(image n°2).


Toutefois, ce faible niveau de vie ne s’explique pas uniquement par un manque de qualifications. En effet, même les immigrés très qualifiés éprouvent des difficultés, comme le montre le pourcentage de ceux, qui, diplômés du supérieur dans leur pays de départ, pourraient accéder à des métiers très qualifiés dans leur pays d’accueil (image n°3).


Sur ce plan, la France fait plutôt office de bonne élève, avec près de ¾ de ses immigrés travaillant à leur niveau de compétence, juste au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE.


DES IMMIGRÉS MAL INTÉGRÉS

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Reportage radio sur le travail au noir :

Dans le cadre du projet de loi travail, le socialiste Benoît Hamon a déposé une proposition de loi, en février 2016, visant à reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. Mais cette qualification fait débat, tant ce terme recouvre des réalités différentes.


Selon Annie Amar, psychologue du travail au Centre hospitalier universitaire de Grenoble, le burn-out est un « processus d'épuisement professionnel ». Certains signes doivent alerter : une personne touchée éprouve une grande fatigue physique et psychique. Généralement, le salarié « s'isole du collectif du travail », il « surinvestit d'abord son métier », puis

« s'investit de moins en moins » et

« devient cynique ». « Il s'agit d'une stratégie pour se protéger. Ce sont souvent des personnes sensibles qui tentent ainsi de mettre à distance leurs affects. »


    Annie Amar affirme que « le burn-out est la rencontre entre une personne et un contexte de travail ». D’après elle, les causes sont plurielles. Elle reconnaît cependant que « le facteur travail est important » et que la menace du chômage entraîne une « frilosité à dire les problèmes tels qu'ils sont aux employeurs. »


Comme le burn-out n’est pas reconnu comme maladie professionnelle, les cas sont actuellement jugés par des comités médicaux régionaux. Il faut pouvoir justifier d’une incapacité permanente partielle d’au moins 25%, ce qui élimine la plupart des cas de burn-out. Un pourcentage que voudrait abaisser la proposition de loi.


Mais cette idée, déjà abordée lors de la loi sur le dialogue social en 2015, fait débat. Pour Annie Amar : « Le burn-out est un concentré de conflits, de pouvoirs et de prises de positions. » Il existe de nombreux enjeux autour de cette reconnaissance, dont certains financiers (voir vidéo). Mais la première critique vient des médecins, qui ne reconnaissent pas le burn-out comme une maladie. « Il y a une multitude de symptômes.


Il n’existe pas à ce jour d’étude scientifique rigoureuse sur le sujet, analyse Annie Amar. » Ainsi, les chiffres varient entre 30 000 et 3,2 millions de personnes touchées. « Certaines personnes en épuisement professionnel ne le diront jamais, alors que d’autres se disent en burn-out dès qu’elles ressentent un malaise au travail. »


Le burn-out a encore de nombreux obstacles à franchir avant de devenir une maladie professionnelle. Pour le moment les professionnels de la santé parlent

d’ « une souffrance psychique ».


LE BURN-OUT : « UN CONCENTRÉ DE CONFLITS »

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