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"Au Boulot"

Amélie Béral s'est connectée.

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Momo Bilys

Sur tous les fronts

Alphonse Ocial s'est connecté.

On va te conseiller des vidéos, des articles et même de magnifiques infographies que j'ai faites moi-même !

Alain Bandon s'est connecté.

Bonjour à tous les deux. Et bonjour à toi qui viens d’arriver ! Je te fais le topo : nous sommes journalistes et passionnés par les bouleversements que vit le travail en France aujourd’hui.

Ça va les chevilles ? ;-)

Tu verras, chacun de nous a son sujet de prédilection. Moi je m'occupe surtout des aspects de précarisation de la société.

Moi je m’intéresse à l’éco !

Et moi je travaille sur les milieux socio-professionnels

en difficulté (agriculteurs, fonctionnaires, etc.).

Salut vous 4 ! Désolée du retard.

Je rentre tout juste de la Nuit Debout, je suis crevée !

Momo Bylis s'est connectée.

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Si une de ces thématiques t’intéresse plus particulièrement, tu peux aussi la retrouver sur nos profils à côté de l'ampoule.

Et pour t’éclairer sur certains sujets, on t’a préparé des fiches pense-bête accessibles en cliquant sur la petite ampoule justement !

Salut à tous ! Vous allez bien ?

Hello !

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Immigrés tous des branleurs ?


Cette fille d’un avocat communiste d’origine bulgare, travailleuse et déterminée, a mis un pied hors du palais présidentiel dimanche 17 avril après le vote des députés en faveur de son impeachment (« destitution »). Prévu entre fin avril et début mai, le vote du Sénat devant l’éloigner du pouvoir pendant cent quatre-vingt jours prend désormais des allures de formalité. Il restera ensuite une étape, plus incertaine : le vote final d’une majorité des deux tiers du Sénat visant à la chasserdéfinitivement de Brasilia. « S’opposer à moi, me critiquer fait partie de la démocratie. Mais démettre une présidente élue de façon légitime, sans que celle-ci ait commis un quelconque crime (…) n’est pas le jeu démocratique. C’est un coup d’Etat », avait-elle encore affirmé la veille du scrutin.

Le terme de golpe (« coup d’Etat »), fruit d’un marketing politique efficace, a permis de mobiliser une foule de partisans pour la soutenir. La présidente a toutefois fait les frais d’un dispositif prévu dans la Constitution brésilienne et « a eu recours à tous les instruments juridiques pour se défendre », reconnaît-on au Planalto, le siège de la présidence. Sans le succès escompté. 

Mais quel crime la présidente a-t-elle commis ? Le motif de l’impeachment se fonde sur les « pédalages budgétaires », une astuce à laquelle elle a eu recours pour masquer, un temps, l’ampleur du déficit public. Une ruse dont ont usé tous les présidents, bien que dans une moindre ampleur. Un prétexte, donc.

Contrairement à Fernando Collor de Mello, dont les députés avaient voté la destitution en 1992, la corruption qui exaspère tant la société brésilienne n’est pas non plus à l’origine de sa disgrâce. La présidente appartient au Parti des travailleurs (PT, gauche), sali par les affaires, et en particulier par l’enquête « Lava Jato » (« lavage express »), qui a mis au jour le scandale tentaculaire lié au groupe pétrolier public Petrobras. Ministre des mines et de l’énergie de 2003 à 2005 et présidente du conseil d’administration du géant pétrolier, la présidente peut difficilementplaider l’ignorance.

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Tu m’étonnes ! Allez, arrête de te plaindre et présente-toi rapidement à notre invité-e.

Ah oui ! Moi c’est Morgane, mais tu peux m’appeler Momo. Mon truc c’est les reportages sur le terrain et les initiatives citoyennes. J’aime quand ça bouge !

Et alors ça a donné quoi cette Nuit Debout ?

C’était super intéressant. J’étais devant la Maison de la Culture de Grenoble… Il y avait pas mal de monde. Regardez ça !

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Pense-bête


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Amélie Bérale

La passion de l'éco

Alphonse Ocial

Précarité à la loupe

Tout un programme !

Oui, tout le monde parle de loi El Khomri, mais ça reste un sujet complexe. Du coup, on t’a invité-e ici pour discuter de sujets et d’infos qui t’aideront, on l’espère, à y voir plus clair !

C’est marrant leur façon de voter. J’avais déjà vu ça en Espagne chez les Indignés. Ça a commencé quand ce mouvement ?

Le 31 mars, jour de la grosse manifestation contre le projet de loi travail. Il y avait 400 000 personnes dans la rue

d’après la police. Plus d’un million selon les syndicats !

Jamais d’accord ceux-là… Il y avait pas mal d’étudiants non ?

Oui, une bonne partie. Ils sont remontés. Ils sont de plus en plus nombreux à devoir travailler pour financer leurs études.

C’est vrai, 73% des étudiants ont un petit job à côté. Regardez, j’ai fait une infographie qui rentre plus dans le détail. Ça va te plaire Alain !

Jolie l’infographie ! Mais pas facile d’allier études et travail. Amélie tu n’étais pas allée voir des étudiants entrepreneurs d’ailleurs ? Des “startuppers” ?

Oui, je suis allée à la rencontre des créateurs d'OpenCar, une startup de covoiturage local. Un BlablaCar des petits trajets ! Ils m’ont ouvert leur portière…

C’est intéressant comme la société est passée de l’idéal du cadre dynamique d’une grosse boîte à celui du jeune entrepreneur “innovant" et "visionnaire”, vous ne trouvez pas ?

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Mais tu me disais que cet engouement pour les startups était à double tranchant. Souvenons-nous de l’éclatement de la bulle internet des années 2000.

C’est vrai ! Voilà la suite de mon enquête sur les mauvais côtés de cet emballement. Les experts s’accordent à dire que la situation actuelle est assez similaire à celle de l’époque.

STARTUP, NOUVELLE BULLE INTERNET ?

Les startups sont soutenues pour leurs vertus innovantes et créatrices d'emplois. Pourtant, cet engouement a déjà explosé en vol... Souvenons-nous de la bulle internet.

C’est risqué en effet... Si ça explose, ça va grossir le nombre de chômeurs. Encore trois millions et demi de personnes sans emploi en France.

Derrière les chiffres, il y a beaucoup de réalités différentes. J’ai recueilli des témoignages de chômeurs. Ça vous donnera une idée concrète...

MON QUOTIDIEN AU CHÔMAGE

Le chômage ce n'est pas seulement des chiffres, des taux et des pourcentages. Donnons la parole à Samantha, Kamel et Nicolas. 

Le gars qui veut lancer son site web culturel, ça ne l’empêche pas de rêver... Mais c’est dingue qu’il n’ait pas plus de soutien, non ?

Des experts travaillent justement sur la place des chômeurs dans notre société. Sur le regard que l'on porte sur eux et sur comment ils se perçoivent. Lynda Lavitry est sociologue du travail :

Moi je me suis demandé si la robotisation des usines accentuait

le chômage. Du coup je suis allé à la source, visiter l’entreprise Stäubli en Haute-Savoie. Elle fabrique des robots à destination des entreprises. 

Et pour son directeur des ventes, au contraire, la robotisation crée des emplois. Faites-vous votre opinion !

“Des robots et des hommes”, d’accord. Enfin ça pourrait aussi être des robots... à la place des hommes !

C’est vrai, des études montrent que la robotisation pourrait avoir un fort impact sur l’emploi.

Mais est-ce que tous les métiers sont menacés ?

Oui et non... Dans tous les secteurs on développe des technologies robotisées. Ils commencent même à y penser dans l’aéronautique. Mais vous monteriez dans un avion sans pilote, vous ?

Y A-T-IL UN ROBOT DANS L'AVION ?

Deux pilotes de ligne s’expriment quant à la possible robotisation de leur métier.

C’est de la science-fiction !

“Vers l’infini et au-delà !“

À la Nuit Debout je t’assure que les robots, ce n’est pas ce qui leur fait peur. Leur ennemi, c’est la finance… Comme disait un certain François H.

T’as pas tort. On sait tous l’importance qu’a la finance dans notre société, sans réaliser l’impact réel sur notre quotidien. J’essaye de tout vous expliquer en prenant l’exemple de la firme Wendel.

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Symbole de la transition numérique, le gouvernement français fait de la startup un modèle à suivre pour l’entreprise.

Aujourd’hui défendue pour ses vertus innovantes, on oublie trop vite qu’au début des années 2000 un engouement similaire a provoqué l’explosion de la bulle internet et poussé des milliers de personnes au chômage...


Le 11 janvier 2016 à Las Vegas, dans un salon dédié à l’innovation technologique, Emmanuel Macron est enthousiaste : « Mon travail est d'expliquer que nos startup sont formidables ». Le ministre de l’économie fait partie des grands convaincus du potentiel de ces jeunes entreprises innovantes à la croissance fulgurante (espérée).

Un soutien qu’il a récemment réaffirmé lors de la remise d’un Prix pour jeunes entrepreneurs en avril 2016 : « Certaines startups feront partie du CAC 40 de demain. »


Seulement, attention. En 2001, la « bulle internet » explosait. En effet, la décennie 1990 a vu émerger les nouveaux secteurs liés à l’informatique et aux télécommunications. Des milliers d’entreprises voient le jour, avec l’espoir d’un succès calqué sur ceux d’Apple, Microsoft ou IBM quelques années auparavant.


Seulement, des levées de fonds trop importantes fragilisent l’ensemble des acteurs économiques du secteur. Ces entreprises, considérées comme visionnaires, prennent très vite de la valeur. Mais au retrait des investisseurs, devenus frileux, elles ne résistent pas et provoquent de nombreuses faillites et licenciements. Ce phénomène a alors fragilisé l’ensemble du marché, de grandes entreprises telles que France Telecom ou Vivendi étant sauvées in extremis de la faillite avec l’argent public.


La France championne des startups


Aujourd’hui, certains experts s’inquiètent d’un schéma similaire : la confiance démesurée dans les startups mène à une survalorisation de leur valeur réelle. Début 2016, les startups françaises ont déjà réalisé 97 levées de fonds, un chiffre en hausse de 593% pour la même période en 2015. Des données qui placent l’hexagone en première place devant l’Angleterre et Israel sur ce type de performance, preuve de l’engouement actuel pour ces structures dans le pays.


Emmanuel Macron espère donc l’apparition de nouveaux Google en France 一 mais pour combien d’échecs ? Twitter symbolise par exemple l’excès de confiance des investisseurs : un concept fort et un succès fulgurant, mais un modèle économique chahuté. L’entreprise a licencié 336 personnes en octobre 2015, après que son cours en bourse ait baissé de 40% en 6 mois. Des performances contrastées pour l’application aux 304 millions d’utilisateurs actifs mensuels, qui montrent l’impact social fort d’une croissance trop rapide et mal négociée.


Avec ou sans l’aide de l’État ?


Ce constat pousse certains jeunes entrepreneurs à se méfier d’une intervention trop confiante de l’État dans ses financements. C’est le cas de Pierre Schefler, jeune entrepreneur grenoblois, et intervenant en école d’ingénieur, pense que « l’État ne devrait pas favoriser les startups, mais devrait juste les laisser faire ». Une vision libérale opposée à l’enfer administratif que vivent parfois les petites structures.


L’activité des startups s’auto-régulerait alors en fonction des besoins du marché. « Ce qu'il se passe dans la Silicon Valley c'est malsain. On se retrouve dans des situations où une application inutile, codée en six heures, récolte un ou deux millions de dollars. Comme l’application YO. Les investisseurs deviennent euphoriques, alors que ce sont des modèles volatiles. »


Penser long terme pour éviter l’éclatement


En France, différents crédits d’impôts et la politique menée par la Banque publique d’investissement (BPI), tendent à financer la création de startups sans anticiper les conséquences de leur valorisation sur l’ensemble du marché.


La plupart des experts s’accordent aujourd’hui à dire qu’une nouvelle explosion de la bulle internet pourrait avoir lieu. Elle sera tout de même, selon eux, structurellement moins importante que celle de l’an 2000. L’enjeu n’est plus de savoir comment favoriser la création de ces jeunes entreprises, mais comment soutenir leur développement sur le long terme.


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LES STARTUPS À L'AUBE D'UNE NOUVELLE EXPLOSION ?

Nicolas* a 26 ans. Ce jeune Grenoblois fait partie 一 en langage Pôle Emploi 一 des « chômeurs longue durée ». Sans travail depuis 3 ans, déçu par certains de ses stages, il décide de lancer un site internet culturel. Une activité qui n'est pas reconnue comme sa profession.


Le jeune homme a un parcours d'études assez traditionnel : une licence en sociologie, un an de Gestion éditoriale et écritures en ligne. Dans le cadre de ses études, celui qui rêve de travailler dans le journalisme culturel effectue un stage dans une agence web. Mais il est relégué aux tâches ingrates. Il se souvient : « Pendant deux mois, je me suis retrouvé à faire le travail dont personne ne voulait. Je me sentais mal en rentrant chez moi. Le travail devrait être une expérience enrichissante, pas une nécessité ou une obligation. »


En 2013, il s'inscrit au chômage. Mais, comme la structure ne répond pas à ses aspirations, il lance en parallèle sa plateforme web de critiques culturelles. « À Pôle Emploi, on ne me connaît pas vraiment. Moi, je ne suis pas adaptable : je veux bosser dans la culture, point. » Aujourd’hui, il est toujours inscrit comme demandeur d'emploi, mais ne touche pas d'allocations chômage.



Ni travailleur, ni inactif


Si son activité n'est pas reconnue, le jeune homme estime tout de même être un travailleur : « Je me considère comme actif. La seule différence, c'est que je n'ai ni contrat ni salaire. » Pour vivre, il dit avoir “la chance” de toucher le RSA et de recevoir l'aide financière de ses parents.


Ce travail, qui sort des normes habituelles, a parfois du mal à être compris par les personnes qu'il rencontre. « Lorsqu'on me demande ce que je fais dans la vie, quand je parle de mon projet et que je dis que je ne gagne pas d'argent, je sens une perte d'intérêt, on passe rapidement à la personne suivante. »


*  Le prénom a été modifié

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TROIS QUOTIDIENS AU CHÔMAGE

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Y A-T-IL UN ROBOT DANS L'AVION ?

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En 2014 est né PiBot, un robot humanoïde sud-coréen. Il a été créé afin de pouvoir prendre tout seul les commandes d’un avion à la place d’un pilote de ligne en chair et en os. Pour le moment, PiBot ne connaît que le simulateur de vol, et n’a pas encore fait ses preuves dans les airs. À l’heure où la technologie robotique est en constante évolution, est-il possible que nos chers pilotes soient un jour remplacés ? Et surtout, les passagers seraient-ils prêts à faire confiance à une intelligence artificielle aux bras articulés ? Deux pilotes de ligne ont accepté de nous livrer leurs analyses à ce sujet.


Pensez-vous qu’un jour votre métier pourrait disparaître au profit de robots type humanoïde comme le PiBot ?

Amaury : Un avion qui décolle et atterrit tout seul, qui sait gérer des pannes sans aucune intervention humaine, n’existera jamais. L’humain est inventif ; le robot ne fait que ce pourquoi il est programmé. Le pilote ne fait pas que piloter l’avion, il gère bien d’autres choses, il peut gérer les imprévus.

L’avenir de l’aviation, je le vois plus par rapport aux drones que par rapport à l’automatisation complète où plus personne ne s’occupe de rien. Pas parce qu’on n’a pas la technologie, mais parce qu’il y a de gros problèmes de sûreté.


Pierre : C’est possible, mais je ne sais pas si les passagers seraient ravis… Les machines, même les meilleures, tombent toujours en panne un jour ou l’autre. Un avion entièrement robotisé n’aura aucune chance d’exister avant au moins 20 ans. Personnellement, je n’oserais pas monter à bord d’un avion de ce genre.

Les robots ne peuvent pas comprendre les situations exceptionnelles. On ne peut pas tout apprendre sur simulateur et ce n’est pas parce qu’un robot sait piloter un simulateur qu’il saurait piloter un avion !

Vous pensez qu’un jour il y aura des drones capables d’accueillir des passagers ?


A : Oui, je pense… mais avec quelqu’un dans l’avion. La technologie existe déjà, même si en termes de sécurité ce n’est pas encore tout à fait au point. Mais le vrai frein aujourd’hui, c’est la sureté.


P : Les drones, on peut les commander comme on veut. Mais on ne pourrait pas confier 400 passagers à un drone. Tous les drames en aviation, c’est toujours par une petite panne ridicule qui déclenche une panne plus importante et il faut savoir l’analyser. Ce qu’un robot ne sait pas faire.  


Avec la technologie actuelle qui se développe, vous sentez-vous menacés en temps que pilotes ? Et pensez-vous que les passagers pourraient avoir un jour confiance en un pilote robot ?

A : On vit au sein de la technologie. Toutes les nouvelles technologies sont intégrées dans les avions. Ce sont des bijoux, 70 millions d’euros de nouvelles technologies ! Je me dis qu’aujourd’hui ce n’est pas possible que l’on soit remplacé par des robots pour des raisons de sûreté mais je ne suis pas étonné qu’on en produise pour, un jour, piloter l’avion sans nous. Pour moi finalement, la catastrophe de la Germanwings fait reculer la robotisation de l’aviation. Ça met en lumière qu’un humain est dangereux et qu’il en faut deux.
S’il n’y a plus personne, je pense que ce sera un gros cap dans la vie des passagers.


P : Quand il y a une décision à prendre tout de suite, ce n’est pas le robot qui peut le faire. Selon moi, l’aéronautique va rester telle quelle pour un bon moment.

                                                             

Pilote de ligne depuis six ans. Il est passé par l’école des Cadets d’Air France, et comptabilise aujourd’hui 3.600 heures de vol.

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Pilote de ligne retraité depuis 19 ans, il est passé par l'armée dans les années 1970. Il a effectué

19.000 heures de vol.

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À 8h30 du matin, plusieurs personnes attendent déjà devant le Pôle Emploi.

Samantha, 26 ans, et Kamel, 54 ans, détaillent leurs journées,

et leur ressenti face à leur situation.


DANS LA FILE DE PÔLE EMPLOI

AVEC SAMANTHA ET KAMEL

DANS L'APPARTEMENT

DE NICOLAS

AMAURY

DONAT

PIERRE

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Alain Bandon

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