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Animateur d’une matinale dans une radio de province, j'essaie toujours d'y caser des jeux de mots de mon cru.


Bonnet toujours vissé sur la tête,

pour camoufler mon début de calvitie.


ALAIN BANDON

En quête de mohicans

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Des agriculteurs

en crise


La robotisation

du travail

Toujours plus

de fonctionnaires

Les syndicats

toujours debouts

Retraite,

bientôt la fin ?

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Le CDI,

nouveau Graal ?

En France, le nombre d’agriculteurs ne cesse de diminuer, à tel point qu’ils ne représentent que 3,6 % de la population active, contre 27 % en 1955. Pourtant, le volume de production augmente… à mesure que les prix chutent. Par exemple, le prix du lait est passé en janvier 2016 en-dessous des 29 centimes d’euros le litre. Une crise sans précédent, qui oblige la profession à renouveler ses méthodes de travail pour s’en sortir, à l’image de Christophe Franchini, éleveur de vaches laitières à Venon.


AGRI-BLUES ?

Y A-T-IL UN ROBOT DANS L'AVION ?

En 2014 est né PiBot, un robot humanoïde sud-coréen. Il a été créé afin de pouvoir prendre tout seul les commandes d’un avion à la place d’un pilote de ligne en chair et en os. Pour le moment, PiBot ne connaît que le simulateur de vol, et n’a pas encore fait ses preuves dans les airs. À l’heure où la technologie robotique est en constante évolution, est-il possible que nos chers pilotes soient un jour remplacés ? Et surtout, les passagers seraient-ils prêts à faire confiance à une intelligence artificielle aux bras articulés ? Deux pilotes de ligne ont accepté de nous livrer leurs analyses à ce sujet.


Pensez-vous qu’un jour votre métier pourrait disparaître au profit de robots type humanoïde comme le PiBot ?

Amaury : Un avion qui décolle et atterrit tout seul, qui sait gérer des pannes sans aucune intervention humaine, n’existera jamais. L’humain est inventif ; le robot ne fait que ce pourquoi il est programmé. Le pilote ne fait pas que piloter l’avion, il gère bien d’autres choses, il peut gérer les imprévus.

L’avenir de l’aviation, je le vois plus par rapport aux drones que par rapport à l’automatisation complète où plus personne ne s’occupe de rien. Pas parce qu’on n’a pas la technologie, mais parce qu’il y a de gros problèmes de sûreté.


Pierre : C’est possible, mais je ne sais pas si les passagers seraient ravis… Les machines, même les meilleures, tombent toujours en panne un jour ou l’autre. Un avion entièrement robotisé n’aura aucune chance d’exister avant au moins 20 ans. Personnellement, je n’oserais pas monter à bord d’un avion de ce genre.

Les robots ne peuvent pas comprendre les situations exceptionnelles. On ne peut pas tout apprendre sur simulateur et ce n’est pas parce qu’un robot sait piloter un simulateur qu’il saurait piloter un avion !

Vous pensez qu’un jour il y aura des drones capables d’accueillir des passagers ?


A : Oui, je pense… mais avec quelqu’un dans l’avion. La technologie existe déjà, même si en termes de sécurité ce n’est pas encore tout à fait au point. Mais le vrai frein aujourd’hui, c’est la sureté.


P : Les drones, on peut les commander comme on veut. Mais on ne pourrait pas confier 400 passagers à un drone. Tous les drames en aviation, c’est toujours par une petite panne ridicule qui déclenche une panne plus importante et il faut savoir l’analyser. Ce qu’un robot ne sait pas faire.  


Avec la technologie actuelle qui se développe, vous sentez-vous menacés en temps que pilotes ? Et pensez-vous que les passagers pourraient avoir un jour confiance en un pilote robot ?

A : On vit au sein de la technologie. Toutes les nouvelles technologies sont intégrées dans les avions. Ce sont des bijoux, 70 millions d’euros de nouvelles technologies ! Je me dis qu’aujourd’hui ce n’est pas possible que l’on soit remplacé par des robots pour des raisons de sûreté mais je ne suis pas étonné qu’on en produise pour, un jour, piloter l’avion sans nous. Pour moi finalement, la catastrophe de la Germanwings fait reculer la robotisation de l’aviation. Ça met en lumière qu’un humain est dangereux et qu’il en faut deux.
S’il n’y a plus personne, je pense que ce sera un gros cap dans la vie des passagers.


P : Quand il y a une décision à prendre tout de suite, ce n’est pas le robot qui peut le faire. Selon moi, l’aéronautique va rester telle quelle pour un bon moment.


Pilote de ligne retraité depuis 19 ans, il est passé par l'armée dans les années 1970. Il a effectué

19.000 heures de vol.

                                                             

Pilote de ligne depuis six ans. Il est passé par l’école des Cadets d’Air France, et comptabilise aujourd’hui 3.600 heures de vol.

AMAURY

DONAT

PIERRE

Eboueurs, médecins, journalistes, ou magasiniers. Ils ont tous eu déjà à faire à la robotique dans leurs métiers.


Certains, comme les chirurgiens, profitent des robots lors d’opérations. Les journalistes s’y sont eux frottés lors des dernières élections départementales : le journal Le Monde a ainsi fait rédiger des contenus journalistiques chiffrés par des robots. Du côté des métiers manuels, le projet robotique ROAR (en anglais Robot-based Autonomous Refuse handling) piloté par Volvo vise à créer des humanoïdes capables de s'occuper des ordures ménagères. Encore en phase de test, il menace directement les éboueurs. Les magasiniers, eux, vivent déjà près des machines. Depuis 2014, Amazon s’est doté de plus 15 000 robots aux Etats-Unis dans l’optique de remplacer des humains. En France, l’expérience débute à petite échelle dans les pharmacies et entrepôts, avec des machines apportant les produits au comptoir.

La grande majorité des embauches se font en CDD, ce que Romain Delès, docteur en sociologie et professeur d’économie à l’université de Bordeaux, explique par le besoin de flexibilité des entreprises françaises.

 

Peut-on vraiment expliquer la baisse du nombre de CDI par un contexte de crises économiques ?

 

En effet, c’est à partir des années 1980 que nous avons assisté à l'augmentation de la part des emplois atypiques dans la structure de l'emploi. Au départ, les emplois instables répondaient au chômage de crise, développé après les chocs pétroliers de 1973 et 1979.

 

Les politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de mettre en phase les cycles de la production et de l'emploi. Quand il y a de la croissance, on embauche. Quand il n'y en a pas, on licencie.

 

Pourquoi les entreprises privilégient-elles l’embauche en CDD ?

 

Le CDD leur offre une plus grande efficacité. Les entreprises ne sont plus obligées de garder une main d'oeuvre qui ne travaillerait plus à plein régime en période de ralentissement économique.

 

Le CDD ou les contrats précaires constituent une nouvelle norme d'emploi dans une économie soucieuse de sa compétitivité. Si l'on veut continuer de vendre à l'international, il faut bien que les entreprises soient efficaces. Ce n'est pas forcément un mal pour les travailleurs.

 

On connaît de nombreuses expériences étrangères qui gèrent très bien la flexibilisation de leur emploi. C’est le cas des pays scandinaves, inlassablement montrés en exemple.

 

Comment pourrait évoluer le marché du travail ces prochaines années ?

 

Il pourrait peut-être évoluer vers un modèle où la flexibilité est une priorité. C'est en tout cas le sens que prend le projet de loi travail, qui propose quelques maigres contreparties aux mesures de flexibilisation. Fondamentalement, le problème reste qu’on ne montre pas une véritable culture du compromis social en France...

 

« LE CDD OFFRE AUX ENTREPRISES UNE GRANDE EFFICACITÉ »